dimanche 9 mars 2014

J'AI INVESTI UNE BANQUE…


J'ai investi une banque…
Ce n'est pas un lieu à priori pour exposer…

Et pourtant, 
un jour me rendant à la mienne 
pour un rendez-vous, 
mon attente fut divertie 
par des peintures exposées  


C'est intentionnellement 
que les peintures sont présentées ici 
dans leur plus simple appareil…

Sans cadre, 
ni même quelquefois, sans châssis,
pour être au plus proche du regardeur,
la peinture se montre, 
comme au sortir du bain, 
presqu'encore fraîche












Miroir




Trialogue


Conversation



Clown en colère


Le rire du clown






Faisons connaissance


“Faisons connaissance”
Qui, du rouge ou du vert,
a posé le premier
sa peau sur le lin ?
Est-ce le rouge qui a pénétré le vert
ou le vert qui a entouré le rouge
sur le lit du lin ?
Le jaune, semence soleil,
nuage de pollen,
a frémi de l’émerveillement
de leurs effleurements.



Acidulé


“Acidulé”
Ça se vautrait dans le sirupeux.
L’acide jaune
réveilla en sursaut
les papilles de mes yeux.
Tu excites,
jaune citron,
tu obliges au respect.
Ton regard courroucé de chat sauvage
darde les molles habitudes.



Peau


“Peau”
Caressée, huilée,
abandonnée…
épluchée, pelée,
arrachée…



Sortir du temps


“Sortir du temps”
Empreinte, réserve,
cadre décadré, encadré,
en sortir, y entrer, le faire, le défaire,
le garder, le deviner, l’imaginer, le souvenir,
le prescrire, le proscrire.
Il est toujours là, toujours…
même s’il bouge, se transforme,
s’évanouit, se cache, se plie, se déguise.
Il use le temps, l’affûte.



L'âme de fond


“L’âme de fond”
Vague née des profondeurs,
charriant dans sa course
vers la surface,
mes enfouissements,
j’ouvre le bal,
je mets en mouvement
cette force viscérale,
irrésistible…



Christ rouge


“Le Christ rouge”
Il a caché ses dix doigts
dans ses dreadlocks.
Peau rouge,
rouge de ses mains trouées,
Trous cachés dans ses pupilles voilées.
L’indien attend le reste de son corps.
Toi, le regardeur,
peux-tu le deviner ?
… peux-tu l’inventer ?




Azur


Pile ou face


Regard


Regard
Allons voir ce qui nous regarde…
Visage paysage
L’oeil est posé
Au milieu des vallons et vallées
OEil inversé, profondeur infinie
Ciel de nuit au premier croissant de lune
L’infini me regarde, plonge en moi
Je m’y perds délicieusement
Maquillage de fête, pour un rituel chamanique
Les larmes perlent et chutent
Sur cette plage chaude
Que caresse le turquoise
Le vide me fascine m’aspire toujours plus loin.




Gauloise


Câlin


Diagonale


3 yeux



UNE PETITE VISITE DANS LES LOCAUX DE L'AGENCE LCL